Flonflons

Cette histoire pleine de chansons et de joyeuses agapes, de livres et d’espoirs de justice sociale, débordante d’amour et d’amitié, est comme le rêve d’une vie bonne, vécue entre égaux généreux. Elle est l’utopie douce amère d’une fraternité libertaire - peut être pas si irréaliste ou naïve qu’il y parait.

Gérard Lambert-Ullmann, Flonflons, Le temps qu’il fait, 93 p.ISBN 9782868536723, 14 euros.

Ils aimaient la musique qui sent la sueur et l’alcool, la fumée et les nerfs, les poils et le couteau, le coup de rein et la cuisse. La musique qui renverse les chaises, griffe les souvenirs et mord les mémoires, mouille les yeux et les culottes. La musique comme une main sur la moiteur du ventre, comme une pluie de pétrole sur la vitre du temps, comme le jardin usé d’un vieil amour bancal. La musique qui blesse et apaise, qui fait danser les peines et pleurer les plaisirs. Gilles jouait cette musique-là : blues, airs tziganes, yiddish... et les chansons qui parlent juste et rentrent dans le sang comme un poison délicieux.

Gérard Lambert-Ullmann, né en 1949 au pied des Fortifs dans la zone de ce qui deviendra le "neuf-trois". Parigot jusqu’à la quarantaine, mais Cévenol fréquent, "Rosbif" fréquent, Portos fréquent, montagnard d’aventure, skieur de long, Breton par enchantement. "Voyageur" à la Stevenson (mais moins loin) financé par divers Bullshit jobs. Puis Docteur es truelle et marteau, cuistot gourmand, commis voyageur pour éditeur avant de devenir longtemps libraire. Grand bâfreur d’écrits, utopiste incurable, troubadour dilettante.